Les plaintes doivent être soumises par des personnes physiques ou morales ayant un intérêt légitime conformément au formulaire établi en annexe 1 du règlement. Les auteurs des références ou leurs représentants autorisés doivent fournir des copies certifiées des documents pertinents à l’appui de la notification soumise, des documents raisonnablement disponibles et, si possible, indiquer où le Conseil de la Concurrence peut obtenir d’autres informations pertinentes et documents en question, qui ne sont pas à leur disposition.

Les plaintes doivent respecter, conformément au règlement, un certain nombre de conditions d’admissibilité, à savoir : avoir pour objet la violation de l’art. 2, paragraphe 2 de la loi 111/1991 (tout acte ou fait contraire aux pratiques loyales dans l’industrie et la commercialisation des produits, l’exécution de travaux, ainsi que la fourniture de services) et démontrer un intérêt légitime à l’appui de la plainte. L’intérêt légitime peut être direct ou indirect, mais son existence n’est pas présumée, elle doit être démontrée.

Le Conseil de la Concurrence évalue et décide uniquement sur les pratiques de concurrence déloyale estimées selon les informations et les documents fournis sous forme de référence, qui ont pour objet ou pour effet d’affecter la concurrence dans l’activité du marché, leur capacité d’agir, susceptibles de porter préjudice au bon fonctionnement des marchés et de causer ou de pouvoir causer des dommages à tout participant du marché.

Le délai de résolution des plaintes concernant les pratiques de concurrence déloyale, pour lesquelles l’autorité de la concurrence a décidé d’ouvrir une enquête approfondie, est de 60 jours à compter de la constitution du dossier, l’autorité de la concurrence étant en possession de toutes les données et informations pertinentes. L’auteur de la plainte sera informé par écrit de ce fait, le délai stipulé à l’art. 32, paragraphe (5) de la loi n° 11/1991 commence à compter de cette date.

La décision de constatation et d’application de sanctions est exécutoire, sans aucune autre formalité. Elle peut faire l’objet d’un appel dans un délai de 30 jours à compter de la communication auprès de la Cour d’appel. Le montant de l’amende imposée en tant que sanction pour l’infraction commise par le contrevenant doit être payé en espèces ou par mandat de paiement, au budget de l’État, dans un délai de 30 jours à compter de la notification de la décision. En cas d’absence du document prouvant le paiement de l’amende fixée par décision du Conseil de la Concurrence, il doit en transmettre une copie aux organismes spécialisés de l’Agence nationale de l’administration fiscale dans le ressort territorial du contrevenant, pour exécution dans les 30 jours suivant l’expiration de l’appel.