Décision n° 18/2022 de la Haute Cour de cassation et de justice – la formation compétente pour statuer sur la saisine dans l’intérêt de la loi, concernant l’affaire n° 1.423/1/2022.

Par le biais de la saisine dans l’intérêt de la loi, il est demandé de donner une interprétation et une application unitaire des dispositions du paragraphe (2) de l’article 14 de l’ordonnance gouvernementale roumaine n° 2/2001 sur le régime juridique des contraventions, avec ses modifications et compléments ultérieurs (ordonnance gouvernementale roumaine n° 2/2001), article ayant le contenu suivant : (1) l’exécution des sanctions pour contravention sera prescrite si le procès-verbal constatant la contravention n’a pas été communiqué à l’auteur dans un délai maximum de deux mois à compter de la date d’application de la sanction. (2) la limitation de l’exécution des sanctions pour contravention peut être constatée même par le tribunal investi du règlement de la réclamation en matière de contravention.

L’auteur de la réclamation, le Conseil de direction de la Cour d’appel de Braşov, a exprimé son point de vue conformément à la jurisprudence selon laquelle le tribunal roumain peut invoquer d’office la prescription de l’exécution de la sanction pour contravention dans les litiges ayant pour objet la réclamation en matière de contravention, car les dispositions de l’article 14, paragraphe (2) de l’ordonnance gouvernementale roumaine n° 2/2001, introduites par la loi n° 76/2012 pour la mise en œuvre de la loi n° 134/2010 sur le code de procédure civile roumain, dérogent aux dispositions de l’article 711 du code de procédure civile roumain, qui renvoient aux dispositions du code civil roumain, y compris celles de l’article 2512, paragraphe (2) de ce code.

Le tribunal a considéré que les dispositions de l’article 14, paragraphe (2) de l’ordonnance gouvernementale n° 2/2001 contiennent une réglementation autonome en matière de contraventions, dérogeant au droit commun, qui permet au tribunal chargé du règlement de la réclamation en matière de contravention de vérifier d’office et d’invoquer d’office la limitation de l’exécution de la sanction pour contravention. De plus, cette conclusion conduit à l’interprétation littérale du texte de l’article 14, paragraphe (2) de l’ordonnance gouvernementale n° 2/2001, selon lequel le législateur a expressément et sans équivoque prévu que le tribunal peut constater la prescription de l’exécution des sanctions pour contravention, formes qui contiennent intrinsèquement les dispositions de la loi, la possibilité conférée au tribunal d’invoquer l’exception de prescription d’office.

Ainsi, en matière de contraventions, la limitation de l’exécution des sanctions pour contravention est un aspect de l’ordre public et représente une cause de rejet de l’exécution de la sanction, qui, conformément à l’article 14, paragraphe (2) de l’ordonnance gouvernementale roumaine n° 2/2001, peut être invoquée d’office par le tribunal chargé du règlement de la réclamation préalable. Ainsi, l’instance admet le pourvoi dans l’intérêt de la loi formulé par la Chambre de gestion de la Cour d’appel de Braşov.

Loi n° 382/2022 portant approbation de l’ordonnance d’urgence du gouvernement roumain n° 143/2022 modifiant l’article 17 de l’ordonnance d’urgence du gouvernement roumain n° 25/2014 sur l’emploi et la mise à disposition d’étrangers sur le territoire de la Roumanie et modifiant et complétant certains actes normatifs sur le régime des étrangers en Roumanie.

Les étrangers qui sont entrés légalement sur le territoire de la Roumanie et dont le permis unique a expiré peuvent demander un nouveau permis unique, dans un délai de 90 jours à compter de la date d’entrée en vigueur de la présente loi, si la cessation de la relation de travail de l’étranger a été enregistrée au plus tard 18 mois avant la date d’entrée en vigueur de la présente loi.

Les dispositions du paragraphe (1) ne s’appliquent pas aux étrangers pour lesquels l’Inspecteur général roumain de l’immigration a pris une décision de retour avant la date d’entrée en vigueur de la présente loi.