Décision roumaine n° 52/2023 relative à l’examen de la notification formulée par la Cour d’appel de Pitesti – Section civile I, dans le dossier n° 5 465 / 288/2017 **, en vue de prononcer une décision préjudicielle
La Cour d’appel de Pitesti a ordonné, conformément à l’art. 519 du Code de procédure civile, afin de prononcer une décision préliminaire sur la question de droit concernant l’interprétation des dispositions de l’art. 488 para. (1) point 2 du Code de procédure civile, par référence à ceux de l’art. 19 et 214 du Code de procédure civile, respectivement si dans ce motif d’appel peut être analysé en termes concrets/effectivement les critiques concernant la légalité de la mesure de modification de la composition du groupe spécial en appel ordonnée par une décision du collège de gestion de la cour ou il peut être analysé exclusivement par voie de contentieux administratif, par une action intentée par les parties.
Selon les dispositions de l’art. 4 para. (1) de la loi roumaine n° 554/2004, “La légalité d’un acte administratif individuel, quelle que soit la date de sa délivrance, peut être examinée à tout moment dans le cadre d’un processus, à titre exceptionnel, d’office ou à la demande de l’intéressé”. Corrélatif, l’art. 8 de la même loi prévoit, au par. (1), que « la partie lésée dans un droit reconnu par la loi ou dans un intérêt légitime par un acte administratif unilatéral, insatisfaite de la réponse reçue à la plainte préliminaire ou qui n’a reçu aucune réponse dans le délai prévu à l’art. 2 par. (1) lettre h), peut saisir le tribunal administratif compétent pour demander l’annulation totale ou partielle de l’acte, la réparation des dommages causés et, éventuellement, les réparations pour dommages non pécuniaires (…)”.
Il peut donc être conclu que, compte tenu de leurs particularités juridiques et de l’intérêt public qui leur est normalement associé, le législateur a jugé opportun de créer un régime distinct et spécial pour vérifier la légalité des actes administratifs, éluder les règles communes du contentieux judiciaire. Ainsi, ce régime dérogatoire devrait de préférence bénéficier de l’application, dans le cadre du principe que la loi spéciale déroge à la loi générale (le principe général spécial), car ce n’est qu’ainsi que la volonté du législateur vient à s’imposer.
Ainsi, la Haute Cour de Cassation et de Justice admet la notification formulée par la Cour d’Appel de Pitesti et l’établit dans l’interprétation des dispositions de l’art. 488 para. (1) point 2 du Code de procédure civile, par référence à ceux de l’art. 19 et 214 du même code, dans le cadre du pourvoi prévu à l’art. 488 par. (1) pt. 2 du Code de procédure civile ne peut être analysée les critiques concernant la légalité de la mesure visant à modifier la composition de l’ensemble du tribunal en appel ordonnée par une décision du conseil d’administration du tribunal, la légalité de cette décision peut être analysée dans les conditions de la Loi sur le contentieux administratif no. 554/2004, avec les modifications et complétions ultérieures.
Méthodologie roumaine de prévention et de lutte contre le harcèlement sexuel et le harcèlement moral au travail, en date du 12.10.2023
Les institutions et autorités d’administration publique centrale et locale, civile et militaire, ainsi que les entreprises privées, ont l’obligation de créer et de mettre en œuvre un cadre unitaire et cohérent pour l’intégration de la dimension de genre, ainsi que la prévention, le contrôle et la gestion des situations de harcèlement sexuel et moral au travail en introduisant des mesures visant à:
a) les moyens d’analyser, de gérer et de résoudre les plaintes relatives au harcèlement sexuel et moral au travail;
b) la prévention des actes de harcèlement, à la suite de l’analyse et du règlement de l’affaire au niveau de l’employeur ou de l’établissement;
c) établir le rôle et les responsabilités concrètes dans ce domaine, tant pour l’employeur/dirigeant que pour les employés.
La victime peut déposer une plainte ou un avis auprès de la personne ou de la commission responsable afin de recevoir et de régler les cas dans l’une ou l’autre des situations précisées au par. (1) , sous forme écrite, olographique ou électronique, mais obligatoirement revêtue de la signature de la victime, dans le respect de la protection des données d’identité, afin d’en assurer la protection, ou peut envoyer une notification verbale à la personne responsable/à la commission pour recevoir et résoudre les cas, après quoi un rapport sera établi.
Les mesures que peut prendre la victime d’actes de harcèlement fondés sur le sexe et le harcèlement moral au travail sont les suivantes:
a) l’approche directe du harceleur présumé ou, si la victime ne peut pas s’approcher directement d’un harceleur présumé, elle peut informer le supérieur hiérarchique du harceleur présumé de son comportement indésirable et dérangeant;
b) informer la personne ou la commission responsable de la réception et de la résolution des cas de harcèlement sur toute action systématique ou répétée de harcèlement fondée sur le sexe et le harcèlement moral au travail;
c) tenter de régler l’affaire à l’amiable;
d) renvoi au tribunal.