L’article de loi critiqué concerne la prolongation du séjour temporaire en Roumanie à des fins professionnelles pour les étrangers qui entrent en Roumanie dans ce but, s’ils prouvent la conclusion d’un contrat de travail individuel à temps plein, enregistré dans le Registre général des employés, avec un salaire au moins égal au salaire brut moyen. Les travailleurs hautement qualifiés doivent prouver un salaire équivalant à au moins 4 fois le salaire brut moyen.
En analysant les exceptions d’inconstitutionnalité, la Cour a constaté que l’acte normatif a été adopté en tenant compte de la transposition de la directive 2011/98/UE du Parlement européen concernant une procédure de demande unique de permis unique pour les ressortissants de pays tiers afin de résider et de travailler dans les États membres et d’un ensemble commun de droits pour les travailleurs ressortissants de pays tiers résidant légalement dans un État membre.
La Cour a noté que l’ordonnance ne s’applique qu’aux étrangers, de sorte qu’il n’existe pas de comparaison avec la situation des citoyens roumains, ces dispositions étant appliquées sans discrimination à tous les ressortissants étrangers qui sont en mesure de prolonger leur droit de séjour temporaire.
De plus, la Cour estime que la protection générale des citoyens étrangers et des apatrides résidant en Roumanie signifie une garantie pour eux de tous les droits et libertés, mais aussi le fait qu’ils sont soumis à la législation roumaine et sont tenus de remplir les mêmes obligations corrélatives.
Dans le même temps, la Cour a estimé que l’obligation imposée par l’article de la loi en question, selon laquelle le citoyen étranger doit prouver un salaire au moins égal au salaire brut moyen, est une obligation du ressortissant étranger et non de l’employeur, de sorte que l’employeur n’a pas l’obligation de garantir un certain niveau de salaire au citoyen étranger, mais le salarié étranger doit avoir des revenus d’une certaine importance pour prouver qu’il peut subvenir à ses besoins pendant la période autorisée en Roumanie.
Par conséquent, l’exemption de constitutionnalité a été rejetée par la Cour constitutionnelle.